Abdelmadjid Tebboune, nouvelle figure présidentielle du régime, ne peut prétendre à aucun “état de grâce”. Le jour des élections et le jour d’après, de très nombreux Algériens étaient dans la rue pour afficher leur détermination à continuer d’exiger un changement de régime. L’homme qui va occuper le palais présidentiel d’El Mouradia permet au régime de refaire la façade mais il est loin d’incarner le changement. Les Algériens ont signifié dans les rues qu’ils ne considéraient pas que le scrutin du 12 décembre est une réponse aux revendications du Hirak, ce mouvement pacifique de contestation entamé le 22 février 2019.
Pour la première fois dans l’histoire du pays le mot d’ordre de « boycott actif » a trouvé une traduction sur le terrain et tout indique que les Algériens qui manifestent ne sont prêts de “rentrer chez eux”. La répression brutale de la manifestation du vendredi à Oran a indigné le pays alors même que Abdelmadjid Tebboune s’adressait au mouvement de contestation pour appeler au “dialogue”.