L'Algérie est préoccupée par l'hostilité croissante avec le Mali qui pourrait menacer la sécurité le long de sa frontière de 850 milles, ainsi que par l'influence d'Alger sur le Sahel.
La junte au pouvoir au Mali a annoncé le 26 janvier qu'elle annulait un accord de réconciliation négocié par l'Algérie en 2015 et visant à mettre fin au conflit armé qui a éclaté au Mali en 2012 entre le gouvernement et l'alliance des mouvements rebelles touareg et arabe.
Les tribus touarègues, dont la majorité vit dans le nord du Mali ainsi que dans les pays voisins, avaient cherché en 2012 à établir un État indépendant dans cette région. Après avoir commencé à se rebeller, des groupes extrémistes islamiques ont rejoint la guerre contre le gouvernement malien. Leur adhésion est la principale raison pour laquelle la France a alors accepté la demande du Mali d'envoyer des troupes.
Plusieurs autres accords ont été négociés entre les parties au fil des années, mais c'est l'Accord d'Alger qui est devenu la principale référence, même s'il n'a jamais été pleinement respecté. Le gouvernement de transition, mis en place par l'armée après son coup d'État de 2020, a accepté l'accord d'Alger comme base pour la poursuite des négociations jusqu'au mois dernier.